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Segmentation des entreprises : les 4 catégories à connaître

Segmentation des entreprises : les 4 catégories à connaître

11.6.2024

On décrypte pour vous la segmentation des entreprises en France et on vous dit tout sur les 4 grandes catégories.

Les 4 typologies d’entreprise à connaître

En 2022, près de 1000 millions d’entreprises ont vu le jour en France selon le rapport de l’INSEE. Parmi elles, des ETI, des PME et peut-être même des grandes entreprises à en devenir. Ces catégories permettent de segmenter les entreprises par taille pour mieux comprendre leur influence et les positionner sur l’échiquier économique du pays.

Il est important de bien comprendre les critères pris en compte dans la stratégie de segmentation pour situer correctement sa structure. On vous propose donc un guide pour tout savoir sur les 4 grands types d’entreprises.

Comment sont définies les typologies d’entreprise ?

Les critères de segmentation sont définis dans la loi de modernisation de l’économie en date de 2008. Les entreprises sont classées en 4 grandes catégories selon leur nombre de salariés, leur chiffre d’affaires et leur bilan total.

On identifie :

  • Les TPE,
  • Les PME (les Petites et Moyennes Entreprises),
  • Les ETI (les Entreprises de Taille Intermédiaires),
  • Les GE (les Grandes Entreprises).

Notez que le secteur d’activité n’est absolument pas pris en compte dans ce critère de segmentation.

Si la notion de chiffre d’affaires ne vous est pas familière, jetez un œil à notre article dédié au compte de résultat. Vous y trouverez des clés pour décoder les principaux indicateurs financiers d’une entreprise.

La TPE : une catégorie à part

C’est quoi une TPE ?

Les TPE (Très Petites Entreprises) désignent les entreprises avec moins de 10 salariés et celles qui n’en comportent aucun. Depuis 2008, on utilise le terme micro-entreprise pour désigner les TPE. Attention à ne pas confondre ce statut d’entreprise avec le régime fiscal de la micro-entreprise.

Le chiffre d’affaires d’une micro-entreprise ne dépasse pas les 2 millions d’€, sans quoi elle bascule dans la catégorie suivante. Cette catégorie ne désigne pas seulement les entreprises familiales, elle comprend les restaurants, les commerçants, les artisans… elle a un véritable poids dans l’économie du pays.

La TPE en chiffres

Depuis quelques années, les TPE créent un véritable dynamisme dans le paysage économique français. Selon l’INSEE, plus de 800 000 micro entreprises ont vu le jour en 2020, malgré le contexte instable de crise sanitaire. Elles couvrent notamment les secteurs de l’industrie, du transport et de l’entreposage.

Les PME : au cœur de l’économie française

C’est quoi une PME ?

Les PME se caractérisent par :

  • Un nombre de salariés compris entre 10 et 250
  • Un CA compris entre 2 millions d’€ et 50 millions d’€
  • Un bilan total inférieur ou égal à 43 millions d’€

Cette catégorie a été créée en 2019 grâce à la loi PACTE pour simplifier les présentations comptables. On la trouve dans le secteur de l’hôtellerie, du nettoyage, de l’industrie et du commerce de gros.

Les PME en chiffres

Cette catégorie est particulièrement structurante pour l’économie française. Les PME représentent à elles-seules 1/3 du chiffre d’affaires total des entreprises du pays. Et pourtant, une PME française ne comprend en moyenne qu’une trentaine de salariés : elles se distinguent donc par leur productivité et leur performance.  

Les ETI : entreprises innovantes portées vers l’avenir

C’est quoi une ETI ?

Une ETI compte entre 250 et 5000 salariés et affiche un chiffre d’affaires compris entre 50 millions d’€ et 15 000 millions d’€. Son seuil de bilan total ne doit pas excéder les 2000 millions d’€.

A l’inverse de plus petites catégories, les entreprises de taille intermédiaire sont souvent intégrées à des groupes. Elles couvrent, entre autres, le secteur industriel et manufacturier, le transport routier et les hypermarchés.

Les ETI en chiffres

La France compte plus de 5500 ETI. Les entreprises de cette catégorie embauchent près de 3 millions de personnes dans l’hexagone et sont les plus principales employeurs d’Île de France.

1/3 des employés qui travaillent dans une ETI sont dans l’industrie manufacturière : un secteur porteur sur le marché de l’emploi.

Les grandes entreprises : le pilier économique

C’est quoi une grande entreprise ?

Pour être considérée comme une Grande Entreprise, votre structure doit embaucher plus de 5000 salariés et afficher un chiffre d’affaires supérieur à 1500 millions d’€. Cette catégorie concerne des entreprises privées ou publiques qui développent souvent des filiales à l’international. Elle comprend les marques connues du secteur de l’agroalimentaire, énergétique et, entre autres, les entreprises du CAC40.

Les grandes entreprises en chiffres  

La France n’abrite que 273 grandes entreprises mais elles sont particulièrement puissantes. Parmi elles : Total Energie, Axa ou encore le groupe Carrefour. Ces structures emploient 3,9 millions de salariés, soit près de 30 % des travailleurs français.

Elles diversifient sans cesse leur offre et se projettent à l’international, les GE françaises réalisent 52 % de leur chiffre d’affaires à l’export. Leur développement repose souvent sur l’influence et la stratégie des groupes auxquelles elles appartiennent. D’ailleurs, sachez qu’il existe aussi des catégories qui permettent de segmenter les groupes d’entreprises.

Pourquoi se référer à ces typologies d’entreprise ?

Avoir de la visibilité sur son impact économique

La taille de l’entreprise influence son rôle dans l’économie. Là où les grandes entreprises influencent les marchés internationaux, les petites structures sont importantes pour l’innovation et la création d’emplois locaux. Les catégories sont complémentaires et forment un véritable écosystème.

Par exemple, Apple a une influence reconnue sur les marchés et sur le comportement d’achat de ses consommateurs internationaux. Une petite entreprise locale stimule davantage l’économie d’une région et capitalise sur le savoir-faire de ses collaborateurs.  

Adapter la politique et la régulation

Les réglementations peuvent varier selon la taille de l’entreprise pour de mieux répondre aux besoins spécifiques et aux capacités de chaque catégorie.

Par exemple, les grandes entreprises comme Amazon doivent se conformer à des régulations antitrust et de protection des données très strictes. Elles sont exposées à des risques physiques ou cyber qui mettent en péril son activité et ses consommateurs. Les plus petites entreprises sont moins ciblées par les organismes malveillants et peuvent bénéficier de réglementations simplifiées.

Evaluer l’accès au financement

Les grandes entreprises peuvent généralement accéder plus facilement aux marchés financiers. Les plus petites structures bénéficient quant à elles de programmes de financement pour soutenir leur activité.

Par exemple, le géant Tesla peut lever des milliards sur les marchés boursiers, alors qu’une startup technologique compte sur des subventions ou des prêts garantis par l’État pour financer son développement.

Appréhender la gestion des ressources

Les besoins en gestion, infrastructures et ressources humaines sont complètement différents selon la taille de l’entreprise. Chaque catégorie alloue différemment ses ressources pour couvrir ses besoins et atteindre ses objectifs.  

Par exemple, une multinationale comme Coca-Cola dispose de départements spécialisés pour chaque dimension de la gestion. Les boulangeries locales se contentent souvent d’une équipe restreinte et polyvalente pour gérer toutes les opérations.  

Adapter la stratégies de croissance

Les approches de croissance et d’expansion varient considérablement selon la taille de l’entreprise. Les grandes entreprises poursuivent souvent des stratégies d’acquisition là où les petites entreprises se concentrent sur la croissance organique.

Par exemple, Google acquiert régulièrement des startups pour intégrer de nouvelles technologies et diversifier son offre Une petite entreprise artisanale cherche plutôt à augmenter sa clientèle locale pour atteindre ses objectifs de croissance.

Gérer son exposition aux risques

La taille de l’entreprise détermine son exposition à différents types de risques et sa capacité à les gérer. Une grande entreprise est bien plus équipée en solutions de résilience qu’une PME.

Par exemple, General Motors déploie des plans de gestion de crise pour des perturbations globales, tandis qu’un restaurant indépendant anticipé se confronte surtout aux risques locaux comme des pannes d’approvisionnement.

Vous êtes désormais incollable sur les 4 grandes typologies d’entreprises. Restez cependant à l’affût car les dénominations et critères de segmentation tendent à évoluer régulièrement selon le contexte du pays.

Pour tout savoir de l’actualité Supply Chain, Achats et Opérations, n’hésitez pas à faire un tour sur notre blog.

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